4 février 2012

café poésie Marly

Café Poésie

Le jeudi 9 février 2012

à 20h30 Centre culturel Jean Vilar

Autour de Bruno Doucey poète ,éditeur

Venez découvrir … écouter… échanger

avec les poètes

Paul de Brancion , Salah Al Hamdami, Fulvio Caccia ,Gilles Cheval

Débat animé par Sabine Péglion

avec la participation musicale de Sophie Momzikoff

44 allée des Epines

78160 Marly le roi (Tél :01 39 58 74 87)

20h30 au foyer du centre culturel entrée libre

accueil@ccjeanvilar.fr

Le Centre culturel Jean Vilar est subventionné par la Ville de Marly-le-Roi

et reçoit le soutien du Conseil général des Yvelines.

1 février 2012

Parler nu, Brigitte Gyr, Editions LansKine, 10 Euros


Il y a quelque chose de très bousculant dans les poèmes de Brigitte Gyr parus aux Editions Lanskine, sous le titre Parler nu, des poèmes, pas toujours faciles d’accès certes, mais la poésie l’est rarement.

Une écriture au couteau, incisive, sans fioriture, dépouillée, frappant fort , la forme collant totalement avec le fond , une réussite.

J'ai été particulièrement frappée par une ambivalence tout au long, qui me paraît juste entre "le gris du corps" et "les pics de lumière", la conscience aigüe de la perte, d'un manque irréductible, comme une

absence absolue , du poids irréconciliable du réel brutal.

Malgré la douleur de ce monde où la "poubelle est pleine " où "la violence s'acharne" où le rêve "peine à fleurir", il faut "malgré tout ": "continuer/laisser percer cette part intime du refus/ce qui nous ressemble"

Ici, un "on" s'engage, interpelle le lecteur. Et pourtant on a presque l’impression, à la lecture, d’une sorte -comment dire?- d'autocensure , en tout cas d'un empêchement d'aller vers plus d'éclat ,vers l'éclosion totale du désir , comme une impossibilité "archaïque" d'aller vers .. et pas seulement à cause du poids du réel sur les rêves : , pas seulement par un retour inéluctable à la réalité , comme si en mettant le réel "à nu" , se dévoilait un autre réel qui "gagnait " toujours quoiqu'on fasse .

Toute l'ambivalence du recueil est là:

"la forteresse du rêve

-dépend d'un grain de peau-

a la vie plus dure que la pierre

mais ...

la terre a la loi triste "

Un peu comme si l’auteur se disait "faut pas trop rêver " comme dans l'enfance , oui, mais ce qui nous caractérise c'est quand même cette faculté de rêver ce qui nous dépasse .

Même si le temps , bien sûr, n'arrange rien , ne fait que conforter notre difficulté à "renaître"

entre " la chambre qui rétrécit",

"'l'artère mal irriguée" et le lit "trop petit ".

on sent en lisant ce recueil tout au long un entêtement , un effort presque déséspéré mais toujours là pour sortir la tête hors du puits ..

Tout cela si bien dit , dans un mélange concret/abstrait qui , pour moi, avec le mélange des contraires,

est la caractéristique de la poèsie.

De trés belles images , parcourent ces poèmes comme : cette lèvre qui « plie sous le désir », la

"stagnation du soleil" ,le "chant du monde éraillé " ou encore, celle-ci que j'ai aimée :

"et cet éclair

qui incise

ce qui demeure en nous de printemps " ....

Que cela demeure par delà les ans .. c'est tout ce qu'on peut souhaiter de mieux à Brigitte Gyr

Mireille Fargier-Caruso

26 janvier 2012

Duch, le maître des forges de l'enfer, de Rithy Panh

Comment dire, ceux qui ont vu le film S21 sur ce camp qu'a dirigé Duch ne reviennent pas volontiers sur le sujet tant ce film inouï a été un coup de tonnerre définitif.

Les péripéties contradictoires du procès public intenté à Duch m'ont conduit à décider, malgré tout, d'aller voir ce film consacré à "Duch, le maître des forges de l'enfer" par le même réalisateur Rithy Panh. La deuxième partie du titre indiquant clairement qu'il ne s'agit pas
d'une hagiographie. Encore que...ce soit plutôt un plaidoyer à décharge.

J'ai bien de la peine à parler de ce film qui m'a plongé dans un abîme de perplexité.
Nous ne sommes pas de taille - et ceci inclus Rithy Panh lui-même - à affronter une telle intelligence de tortionnaire avéré, expérimenté, averti, Duch expert, grand manipulateur pour qui chaque séance de torture était un combat personnel contre un prisonnier que l'on DEVAIT faire parler par tous les moyens possibles mais inflexiblement sans aucun répit ni rémission jusqu'à ce qu'il confesse ses fautes déjà certaines.
L'orient et sa finesse impassible nous laissent désemparés avec nos questions, nos positions de principes, nos interrogations, notre morale occidentale...
Duch nous possède, nous tient à sa main du fond de sa prison où il ne purge que "35" années de réclusion il a l'air plus libre que nous, plus sage, car il détient, lui, la vérité de son histoire et puis il vit, il est toujours vivant, lui.

Il a été le Maître chanteur de ce monde là, son simple paraphe a "exterritorialisé"des milliers de vies.
D'abord interroger le prisonnier ( qui est là car c'est un ennemi du peuple), le faire parler par la torture en général, puis le faire disparaître ( sans cri si possible), puis effacer toute trace, tout est là...
En dehors de ses dents gâtées, Duch va très bien merci. Il mange lentement, il mâche tranquillement, il digère, fait de l'exercice physique, lit, communie et parle.
Dans la religion bouddhiste le karma d'un homme est le reflet de sa vie alors Duch, averti, s'est converti au catholicisme car avec cette religion là si tu exprimes un repentir sincère tu es absout, tu es pardonné. Fallait y penser...
Il est assez désespérant d'avoir à écrire cela, ça vous a un côté revanchard mais tout de même.
Non, tous les humains ne sont pas du même bois, de la même essence. Ce que sous entend le film c'est que Duch est un homme comme nous. IL est humain et à ce titre notre semblable.
Bon d'accord et alors! Il est certes humain, sympathique même, il a obéi à ses chefs, il y croyait
à cette idéologie mortifère... comme à présent il croit sans doute en Jésus, cependant il ne faut pas souhaiter qu'il soit notre semblable. Lorsque j'ai distingué dans son regard cette lumière inexpugnable de contentement d'avoir été le maître de la vie et de la mort, d'avoir fait ce qu'il avait à faire, j'en ai conçu qu'il n'y aurait pas de véritable catharsis chez ce pèlerin là. Il maintiendrait son point de vue et les enfants, les mères, le hommes et les femmes innombrables dont il a scellé la mort, à coups de gourdin ne souhaiteraient sans doute pas qu'il y ait à son égard excès de mansuétude ou geste d'humanité abusif.

Si ceux que j'ai fait souffrir me pardonnent, dit Duch, je me prosternerai devant eux mais s'ils refusent s'ils ne me pardonnent pas, tant pis, j'ai fait ce que j'ai fait c'est comme ça.

Effroi de se rendre compte que la vie est sans morale . Il y a les vivants et il ya les morts, les morts ne sont plus là pour hurler.
Non, il n'est pas acceptable que le tortionnaire Duch soit un homme...

P de B


25 janvier 2012

LES POÈTES HONORENT LAURENT TERZIEFF RAPPEL...RAPPEL...RAPPEL...RAPPEL



sous le parrainage de Jean-Pierre Siméon

Président du Printemps des Poètes

Une vingtaine de poètes français ou étrangers ont chacun écrit un poème en souvenir de l’acteur et de l’ami.

Les poèmes seront lus sur scène par Michael Lonsdale.

Ponctuation musicale chantée (courtes compositions et improvisations) par Paula Mesuret.

Poèmes de MAX ALHAU, MARC ALYN, HORIA BADESCU (Roumanie), JEANINE BAUDE, PAUL DE BRANCION, PHILIPPE DELAVEAU, PIERRE DHAINAUT, CHARLES DOBZYNSKI, LUDOVIC HALLARD, CHARLES JULIET, HUGUES LABRUSSE, RICHARD MARTIN, BERNARD MAZO, JEAN-CHRISTOPHE MONČYS (Lituanie), JEAN-BAPTISTE PARA, LIONEL RAY, JACQUETTE REBOUL, BRUNO ROMBI (Italie), JEAN-PIERRE SIMÉON, FRANÇOISE SIRI, FRÉDÉRIC JACQUES TEMPLE.

Samedi 28 janvier, 16h, église Saint-Germain-des-Prés.

Entrée libre. Durée : 1h.


LES POÈTES HONORENT LAURENT TERZIEFF RAPPEL



sous le parrainage de Jean-Pierre Siméon

Président du Printemps des Poètes

Une vingtaine de poètes français ou étrangers ont chacun écrit un poème en souvenir de l’acteur et de l’ami.

Les poèmes seront lus sur scène par Michael Lonsdale.

Ponctuation musicale chantée (courtes compositions et improvisations) par Paula Mesuret.

Poèmes de MAX ALHAU, MARC ALYN, HORIA BADESCU (Roumanie), JEANINE BAUDE, PAUL DE BRANCION, PHILIPPE DELAVEAU, PIERRE DHAINAUT, CHARLES DOBZYNSKI, LUDOVIC HALLARD, CHARLES JULIET, HUGUES LABRUSSE, RICHARD MARTIN, BERNARD MAZO, JEAN-CHRISTOPHE MONČYS (Lituanie), JEAN-BAPTISTE PARA, LIONEL RAY, JACQUETTE REBOUL, BRUNO ROMBI (Italie), JEAN-PIERRE SIMÉON, FRANÇOISE SIRI, FRÉDÉRIC JACQUES TEMPLE.

Samedi 28 janvier, 16h, église Saint-Germain-des-Prés.

Entrée libre. Durée : 1h.


20 janvier 2012

"Quand le poète se fait revue"


Hier un dialogue avec J.Daive, M.Deguy, J.M.Gleize proposé par Mathieu Bénézet au siège d'Ent'revues"rue de Rivoli à Paris.
Pourquoi un poète crée-t-il une revue à la lisière de son oeuvre?
Ce fut un peu d'histoire d'abord. Poésie Po&sie, Fig., Nioque etc.
Puis on est entré dans le vif du sujet
Il s'agit pour lepoète de
ne pas écrire seul, être avec d'autres en communauté, écrire avec et par le texte des autres. Le poète de préférence n'écrit pas dans ss revue. S'exprimer aussi pas le refus de textes qui ne correspondent pas...faire un acte.Parcourir un moment
de la vie de l'esprit y participer, se démarquer. Pour Deguy, les revues sont part intégrantes de son oeuvre pour Dave et Gleize c'était moins clair, le lien semblait moins indiscutable.

Evolution du temps les revues en lignes, d'un avis commun "ce n'est pas pareil". Elles publient trop, ça devient des "monstres épais et illisibles", pas de censure, celle de l'argent, du coût, du choix, du tri. Les revues en ligne dirent ils "c'est la mort des revues".
On peut naturellement, être d'un avis différent, il suffit que les comités de rédaction soient rigoureux et intrépidement implacables. Certes, la tentation est grande d'accepter plus de texte mais...
il ne semble pas qu'internet annonce la mort des revues. Il ne s'agit, après tout, que d'un moyen qui certes implique des règles, des comportements spécifiques mais n'implique en rien l'obligation de pléthores de textes. Il convient d'inventer une nouvelle façon de faire. Il n'y a là rien de définitivement mortel.

Un auditeur un peu agacé - par le caractère déceptif du propos- fit remarquer que les poètes n'avaient pas traité le sujet. En bons soldats ils ont recommencé à exposer ce qu'ils avaient dit précédemment de façon plus synthétique ce qui a permis au public de réviser...
Dans la salle, aux belles dimensions et au parquet de hongrie, des revuistes attentifs écoutaient, certains prenaient des notes.

Après les échanges se sont poursuivis autour d'un verre.

Paisible et intéressante soirée.

17 janvier 2012

glou glou


S'enquérir
des éléments fondateurs de la langue
les lettres
la première trois fois nommée
A
qui nous fut arrachée
par un "pauvre standardiste"
pour d'obscures raisons chiffrées
conduisant à enfoncer plus encore le navire
ainsi
alors même que nous nagions entre deux eaux
à la limite de la tasse
pour éclairer le monde de la finance
qui savait déjà tout
on nous maintient un peu plus bas
et les grands responsables de nous dire
soudainement
mais
AA c'est encore une très bonne note
ça vaut 19
alors qu'avant 3A c'était 20
ça tourne à la bataille navale
un bateau de 3A touché
reste 19 points
on est tous des c.ncres