29 mars 2011

COMME DIT NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET ( NKM) NOTRE MINISTRE... DE L'ENVIRONNEMENT LE NUCLEAIRE EST UNE BONNE ENERGIE

Bravo NKM, encore un effort!

Le gouvernement japonais est en "état d'alerte maximum" après les fuites à la centrale de Fukushima

29 mars 2011 07:16

26 mars 2011

Quelques mots de Jean-Pierre Dupuy, président du comité d'éthique et de déontologie de la Haute Autorité de sûreté nucléaire

C'est l'homme, seulement l'homme, qui est responsable, sinon coupable, des malheurs qui l'accablent.
Entre les catastrophes morales et les catastrophes naturelles se trouvent les catastrophes technologiques et industrielles. Contrairement aux secondes, les hommes en sont de toute évidence responsables mais, contrairement aux premières, c'est parce qu'ils veulent faire le bien qu'ils produisent le mal. Ivan Illich appelait contre-productivité ce retournement tragique. Il affirmait que les plus grandes menaces viennent aujourd'hui moins des méchants que des industriels du bien.(...)
Les antinucléaires qui se croient tenus pour mener leur combat de dépeindre leurs ennemis de la façon la plus noire ne comprennent pas qu'ils affaiblissent ainsi leur critique. Il est beaucoup plus grave que les opérateurs des méga-machines qui nous menacent soient des gens compétents et honnêtes.

21 mars 2011

Svetlana Alexievitch, écvrivaine biélorusse auteure de Supplication Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse

"Pendant la Seconde Guerre mondiale, le totalitarisme soviétique s'est avéré plus solide que l'allemand. La vie humaine ne coûtait rien et grâce à ça, Hitler a été vaincu et Tchernobyl a été
colmatée.
Au Japon, il y a le même élément désarroi. Même si les plus grands cerveaux du monde travaillent au problème de Fukushima, ils se heurtent à des difficultés que l'homme et la science ne peuvent pas résoudre aujourd'hui. L'homme n'a jamais voulu prendre en compte la modicité de ses moyens. Cette énergie qu'il a débridée, il ne la contrôle pas."

8 mars 2011

TIQUE de Joël-Claude MEFFRE aux Éditions Propos/2 9 €


Nous sortons du monde des apparences fallacieuses. Ce petit recueil de Joël-Claude Meffre est sans conteste un ouvrage plein de poésie attachée au terroir, où l'austérité de ces pays du Sud - que l'on croit trop souvent accessibles à la facilité, alors que la mort sèche et la nuit, y règnent - est omniprésente.

De courtes séquences : le serpent, le cheval, le pré, la mort du grand-père, le chemin, les piquets, les sardines, ont des intitulés d'une grande simplicité.

On meurt de peu de chose et même la mort n'est presque rien. Rien n'est, hormis le regard et le chemin. L'âme donc, devinée, à peine devinée parmi les pierres qui s'écroulent vers le bas des choses. Tous les morts ensemble ne sont rien qu'une seule et même mort, avec le même visage informe.

On chemine avec le narrateur sans y penser, vers des "vallons institués", habités de parents, ceux qui ne sont plus ici-bas mais demeurent dans le souvenir des lieux.

"Il n'y a pas que des chemins, il n'y a qu'à cheminer".

Le livre s’achève par un texte absolument prodigieux :

Sardines

"T'es là, dans ta cuisine, avec la table encombrée

de journaux ; tu es assis sur ta chaise, tu mastiques trois

sardines qui étaient juste avant encore serrées dans

leur boîte et qui semblaient tellement bien nager

dans leur huile".

Francis Ponge est battu.

Sardonique Joël-Claude Meffre ajoute :

" Les sardines c'est d'ailleurs pas des poissons quand c'est comme ça

serré dans une boîte".

Nous assistons à la dénonciation dérisoire, huileuse, de nos efforts de modernité stressés, surveillés, entassés. C'est nous les sardines ! À bon entendeur, salut.

On aurait pu penser que le recueil aurait pu avoir pour titre « Chemin seul », qui m'aurait semblé illustrer parfaitement la posture originale (on pourrait parler d’im-posture/ de non posture justement, originale tant elle est sincère et tout à la fois distanciée) prise par l'auteur.

Il va à sa façon et parcourt le monde de sa montagne et de ses champs, sous son regard poétique, digne, un peu triste et austère, effleurant dans l'ennui du néant pour revenir à la présence.

Vers quelle solitude ?

"On ne va pas vers la solitude, ce n'est pas un but, si ce n'est que tu es seul à marcher vers l'espoir".

Ce poète est vivant, attentif, attachant.

Paul de BRANCION