29 avril 2012

RDV du Bois Chevalier



Chers amis,
Voici le printemps et donc très bientôt les Rendez-Vous du Bois Chevalier qui auront lieu à Legé cette année, les 16 et 17 juin 2012. Cette quatrième édition traitera du soleil et aura pour titre : Un deux trois soleil.
Comme l’année dernière, notre  festival s’étalera sur deux jours, en commençant le samedi 16 juin à 17h00 par l’introduction et un concert de musique classique : Chopin, Debussy, Ravel, Schuman dans le grand salon. Pour continuer, vers 18h00, par des lectures avec la participation de poètes : Christian Bulting, Brigitte Gyr, Marie de Quatrebarbes et moi-même et une intervention musicale avec Tunde Hadju au piano et Raphaël Sévère à la clarinette, avec des morceaux de Brahms et de Rossini dans le salon.
Après un verre de l’amitié et des petits concerts donnés par des élèves d’Yves Sévère du Conservatoire Régional de Nantes (sous la tente), nous nous restaurerons avant d’aller voir, dans la grange, une création théâtrale de Christine Farré, intitulée Fractures. Puis nous irons nous coucher.
Le lendemain dimanche, les festivités débuteront à 10h45 par un accueil au salon, puis commenceront les conférences :
  • Patrick Barbier, historien de la musique et professeur, nous parlera de la musique à la cour de Louis XIV.
  • Jean-Claude Vial, directeur de recherche au CNRS, nous parlera du couple Soleil/Terre.
  • Après le déjeuner, Philippe de Grissac, vice-président de la LPO, nous parlera de la migration des oiseaux, du soleil et de l’homme.
  • Marie-Claude Rousseau se penchera sur le soleil dans l’art.
  • Jean-Luc Cousin, architecte, s’exprimera sur la démarche environnementale dans l’architecture.
  • Enfin Patrick Boumier, docteur en astrophysique spatiale, nous parlera du soleil, lui aussi.
Comme à l’habitude, il y aura des rencontres avec des poètes et des écrivains : cette année Évelyne Morin, Antoine Emaz et le poète Haïtien Antony Phelps viendront nous lire leurs textes et nous parler.
Une nouveauté cette année : le planétarium de Nantes viendra avec une coupole mobile ; il sera possible aux grands et petits de suivre des séances animées par Vincent Jean-Victor, médiateur scientifique au Planétarium.
Des lectures nomades auront lieu, animées par Jacques Fournier, directeur de la Maison de la Poésie de Saint-Quentin en Yvelines. Nous proposerons ensuite un grand débat rassemblant tout le monde autour de la question suivante : « Avons-nous oublié le soleil ? »
La journée se terminera par un beau concert mélangé de Jazz avec Grégoire Évain, des morceaux de J. Cullum, Nat King Cole, K. Dorham et l’octuor de guitare du Conservatoire Régional de Nantes de la classe de Michel Grizard qui nous jouera Albeniz, Mompou, Turina etc. dans le grand salon.
Voilà pour les nouvelles les plus récentes, l’essentiel pour l’heure étant que vous réserviez votre samedi 16 juin et votre dimanche 17 juin où nous espérons vous retrouver au Bois Chevalier pour des moments que nous espérons et nous souhaitons heureux et riches.
Amitiés,
Paul de Brancion

27 avril 2012

fictions aujourd'hui

C'est par le rythme, par la poésie, donc, qu'on peut renouveler la fiction aujourd'hui; le " roman " tourne en rond; il y a comme une sorte d'exaspération publicitaire autour de la question de " l' histoire ", au sens restreint du terme; que l'en en soit, à la télévision ou même à la radio culturelle, à éviter de dévoiler la " fin " de l'histoire, en dit long sur l'abêtissement et sur la niaiserie du traitement actuel de ce que l' l'on nomme la littérature."


 L'éloquence ne sort, ne vient que de ce que l'on nomme " l'âme " : de l'auteur et de ses figures.

 Guyotat

21 avril 2012

Veille des élections présidentielles françaises


Pardon d'avoir tant tardé à alimenter ce journal. Vicissitudes.

Lu: Explications de P. Guyotat. ( editions Leo Scheer)
Très intelligent, presque tout le temps. Très tourné sur soi, persuadé d'être une sorte de génie littéraire expérimental...créateur de forme s'exprime sur "Progénitures" troisième partie à paraître.
"La pratique de l'art, c'est se réassurer, et se réassurer tous les jours, à partir de rien, qu'on est digne d'en faire encore - mais on a alors oublié qu'on en était capable, la veille par exemple."

"...il ya dans le ressassment libéraliste quelque chose d'aussi illusoire que les anciens "lendemains qui chantent" du communisme à la soviétiqu. Que faire donc?"

"Une langue c'est une formation impure."

"La dépression, c'est que le monde ne vous parle plus."
" La dépression, c'est une exclusion, c'est bien la pire des exclusions."

"...si je pouvais enfin réécrire, c'était parce que j'avais récupéré mon Je."

" On marche pour trouver, pour tomber sur un regard qui, à nouveau, vous identifierait, vous identifierait comme être humain, comme faisant partie de l'espèce humaine."


" En matière d'art, c'est évident, ça chante là,où deux extrêmes inconciliables se touchent."


" L'activité artistique c'est une caricature de ce qu'il faudrait vivre...dans l'oeuvre on se libère pour vivre enfin."

" On marche pour trouver, pour tomber sur un regard qui, à nouveau, vous identifierait, vous identifierait comme être humain, comme faisant partie de l'espèce humaine."


"La poésie c'est l'impatience; après le travail est patience."

"Le hasard c'est du désordre qui s'ajoute au désordre du monde, comme l'art ajoute au désordre du monde."

" ...il ya dans le Bible d'étranges moments, d'étranges phrases sur la solitude de Dieu privé d'humains."

" Nous sommes aujourd'hui dans une civilisation de la prolifération; c'en est fini de la fiction nette, pleine, orientée vers sa fin, etc.; c'en est fini des figures qu'on suit jusqu'au bout, dont la fiction règle des comptes. Le dernier à créer dans une telle splendeur, c'est Kafka."

" Ce n'est pas pour rien que ce K. est le dernier avant la grande catastrophe qui, d'une certaine façon, déjustifie qu'un artiste suive une même figure trop longtemps; car on sait trop ce que peut donner maintenant une figure humaine qui voudrait dépasser sa condition ou la faire régresser, tel Hitler mais surtout le bureaucrate qui lui obéit."

Tout cela est remarquable et fortement ancré dans un christianisme intégré, ostentatoire et donc à ce titre excessif: " Si tu le peux, éloigne moi ce calice".

Voilà.