13 septembre 2012

Jerôme FERRARI, Le sermon sur le cute de Rome, Actes Sud, 2012
                              , Où j'ai laissé mon âme, Actes Sud, 2010

Le premier vient de sortir plusieurs articles dans Le monde ( le journal) le deuxième est plus ancien  deux ans...!
J'ai donc acheté les deux sur le conseil du libraire me disant" il faut tout de même
 faire des efforts pour lire la "rentrée" littéraire...se tenir au courant".

Le sermon sur la chute de Rome . Un bar en corse repris par des  étudiants en philosophie.
Thématique alléchante style café-philo... Le résultat fonctionne mais
ne transporte pas . La phrase est très longue, le bar est  super. C'est naturellement bien fait.
Le roman d'avant, Où j'ai laissé mon âme , dans lequel la phrase est déjà très longue est infiniment plus impressionnant. Un mathématicien, cette fois, qui a fait de la résistance ,est arrête par les nazis interrogé par la Gestapo interné à Buchenvald  se retrouve militaire. Après une guerre d'Indochine admirable, il finit en Algérie chef d'un centre de torture. Livre douloureux et violent sur un sujet terrible. Effroyables camaraderies militaires : " nous avons été engendrés par la même bataille", "aucune victime n'a jamais eu le moindre mal à se transformer en bourreau, au plus petit changement de circonstances."" Le sang avait un prix exorbitant qu'il fallait payer."

On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve c'est le cas , à mon sens de ce qu'IlS appellent:" un événement  de la rentrée littéraire."


8 septembre 2012

Chantal Dupuy-Dunier
CELLE
L'arbre à paroles, éditeur, 8 euros

Elle dit:
" Je suis le seuil.


Elle dit:
"Je suis l'obscure locutrice,
voix montant des contrées ardentes.
Car les mots gestent dans les ventres du monde.


Elle dit:
"Percevez-vous le réel caché au creux du mirage ?
Cette ombre que vous n'avez jamais entrevue,
                          qui vous parle d'ailleurs,
                                         vous parle de l'immense
                                                        vous parle de moi.

Je réitère ma promesse du bleu.


Au commencement était Celle.



6 septembre 2012

Grand silence de l'été, nous a absorbé
Voici donc septembre
on retrouve les pantalons et les pull-over
et nos excuses pour cette longue absence.


Lu avec beaucoup d'attention et de fascination: MANDELSTAM de Ralph Dutli ed Le bruit de temps/ La dogana.

Moscou automne 1920, on avait demandé à Maxime Gorki, qui supervisait la répartition des biens distribués aux écrivains, un pantalon et un pull-over pour Mandelstam. Mais Gorki biffa le pantalon. Les "mérites sociaux" de Mandelstam, à ses yeux, n'allaient pas plus loin que le pull-over. Sur quoi Nicolaï Goumilov avait offert à son ami un pantalon de rechange.

Faut pas oublier.