Paul de Brancion, Théophile Barbu, Stéphane Bataillon. Trans|Poésie, la chronique de Didier Cahen
Trois livres de poésie, on vit avec et on choisit des vers. On se laisse porter ; on tresse alors les œuvres pour composer un tout nouveau poème.
TROUS NOIRS
Dieu est-il un algorithme ?
Le Christ Seigneur est-il un Big Data ?
Le Coran est-il issu du nombre d’or ?
§
Qu’est-ce que la science ?
Qu’est-ce que la vérité ?
Que sont la nature, la matière, la rationalité ?
§
Je me bats contre une ombre
Je ne sais plus très bien
Sur qui j’avais parié
Tu veux savoir comment je m’appelle ?, de Paul de Brancion (né en 1951), résulte d’un travail sur l’anonymat mené avec des artistes et des artisans. Pour suivre le processus et écouter la création sonore, rendez-vous sur le site des éditions Lanskine.
Petit précis de physique enchanteresse, le troisième livre de Théophile Barbu (né en 1959), va loin dans le détournement des bulles quantiques et des particules. Quand la science et la poésie s’accordent pour célébrer ce qui dépasse toute forme d’entendement…
Dans sa recherche d’« un lieu où suspendre la fuite », Stéphane Bataillon (né en 1975) multiplie les registres mais sans jamais s’y perdre. Du Tweet recomposé au poème corrosif, il invente une façon bien à lui de se frotter aux turbulences d’un monde en perdition.
« Tu veux savoir comment je m’appelle ?, suivi de 0.1.0 Désorientation », de Paul de Brancion, Lanskine, 48 p., 10 €.
« Partition de physique pour piano », de Théophile Barbu, Tarabuste, 292 p., 20 €.
« Contre la nuit », de Stéphane Bataillon, Bruno Doucey, 112 p., 14 €.